C’est sans doute mon père qui le premier m’a initié à la photographie en me confiant son réflex argentique lors du mondial de l’automobile à Paris. On était en l’an 2000, j’avais 14 ans et les yeux écarquillés, je pouvais approcher les bolides qui m’avaient toujours fasciné. En photographiant, je m’appropriais une part de rêve. Les agrandissements tirés de cette visite décorèrent longtemps les murs de ma chambre d’enfant.

                Plus tard, vint le temps des voyages : en 2008 trois mois au Népal et au Sri-Lanka avec ma sœur, puis le Canada, l’Australie, Djibouti. C’est alors l’envie de raconter qui m’a poussé à appuyer sur le déclencheur. C’étaient les premiers blogs, Facebook, l’Aventure vécue qu’il me fallait partager avec mon entourage.

                Djibouti m’a happé et je me suis engouffré dans cette faille du monde où les gens et les choses sont vraies, dures et authentiques. Djibouti a révélé mon envie d’explorer, d’échanger puis de témoigner. Il y avait tant de beautés cachées, ignorées de la majorité ! Il me fallait passer le mot, montrer les photos.  C’est ce qui a motivé la rédaction et la publication en 2014 du livre de randonnée Djibouti trekking – Rencontres nomades.

                Sept ans plus tard, Djibouti, surnommé le « pays des braves », ma comme marqué au fer rouge. La chaleur étourdit, je ressens le besoin de renouveau. Avec ma compagne nous nous tournons vers de nouveaux horizons, l’envie de voyager reprend. Avant de partir il nous importe de faire le point, de rassembler nos photos et de raconter une dernière fois, dans une exposition photo, notre vision de Djibouti et des djiboutiens.